Analyse du premier plan proposé par les architectes - Partie 2.1

Comme mentionné précédemment, les secteurs contrôlés de médecine nucléaire doivent bénéficier d’un accès restreint. En effet, le titulaire de l’autorisation doit garantir que seul les personnes autorisées ont accès aux secteurs contrôlés (Article 80 de l’Ordonnance sur la radioprotection du 26 avril 2017), à l’aide de l’utilisation d’une clef, d’un badge ou d’un code chiffré, ou alors par un contrôle à l’entrée (réception) (directive du DFI L-07-02 : l’accessibilité et la signalisation des secteurs contrôlés et des zones du 14 mai 2018). Sur le plan initial, nous pouvons constater qu’il y a de nombreux accès au secteurs contrôlé. Ceci induisant donc de nombreuses méthodes de surveillance et de contrôle. Ceci nous semble très contraignant.

Selon l’article 13 ainsi que l’annexe 5 de l’ordonnance du DFI sur l’utilisation des matières radioactives du 26 avril 2017, des lavabos pour la décontamination des mains doivent figurer à la sortie des secteurs contrôlés et également doivent être équipés de système de robinet et de distributeur de savon pouvant être actionnés autrement qu’avec les mains. Ces éléments n’ont pas pu être étudiés ou évalués sur le plan que nous avions à disposition.

Analyse du premier plan proposé par les architectes - Partie 2.2

Les normes et régulations concernant les systèmes de ventilation des secteurs de travail et des secteurs contrôlés sont régi par l’article 15 ainsi que l’annexe 5 de l’ordonnance du DFI sur l’utilisation des matières radioactives du 26 avril 2017. Dans le cas d’un laboratoire C, si des fenêtres ne sont pas présentes, une ventilation artificielle est nécessaire. Ces informations n’étaient pas à disposition sur le plan reçu.

Le contrôle et la rétention des eaux usées est nécessaire lors que la concentration d’activité dans les eaux accessibles au public (dès qu’elle quittent l’enceinte de l’entreprise) peuvent dépasser en moyenne hebdomadaire les limites d’immission pour les eaux (LIeaux). Dans le cas d’utilisation de Tc99m, cette limite se situe au minimum à 9200Bq/l (= 9.2MBq/l) (Article 24 de l’ordonnance du DFI sur l’utilisation des matières radioactives du 26 avril 2017 & annexe 7 de l’ordonnance sur la radioprotection du 26 avril 2017). Dans le cas de secteur de travail de type C ceci ne s’avère pas être utile dans une majorité des cas. Des estimations et des calculs sont à faire selon l’activité du service. Une réadaptation pourrait être nécessaire dans le futur.

Selon l’annexe 5 de l’ordonnance du DFI sur l’utilisation des matières radioactives du 26 avril 2017, pour les secteurs de travail de type C, une résistance au feu de 30 (nomes AEAI), doit être respectée pour les sols, parois, plafonds, portes et fenêtres intérieurs. Ceci signifie que dans le cas d’un incendie, ces structures doivent résister 30min aux flammes avant de céder.

De plus selon les nomes AEAI, les accès aux chemin de fuite (zones sûres) en cas d’incendie doivent être optimisés de tel sorte à ce qu’une personne ne doive pas faire plus de 35m ou traverser plus d’une porte avant d’accéder à la zone sûre. Dans le plan de construction initial proposé, nous pouvons constater que le chemin de fuite (en bleu sur image : "plan initial - global") du service de radiologie de manière général est assez complexe et long avant d’accéder à l’unique cage d’escalier du service. Ceci aurait donc pu être optimiser par l’équipe de planification et d’élaboration des plans.

Analyse du premier plan proposé par les architectes - Partie 2.3

Concernant les aspects financiers, il nous semble important et pertinent de mentionner que lors des premières rencontres avec les diverses personnes responsables de la construction et ou l’élaboration des plans (architecte, chef de chantier, dessinateurs etc…), il est impératif de leur donner les informations relatives aux frais et contraintes des blindages des murs. En effet, lors du dessin des plans, il serait intéressant que le dessinateur en bâtiment optimise au maximum le nombre de murs blindés à intégrer au bâtiment en plaçant par exemple des salles blindées proches l’une de l’autre. Ceci permettrait de diminuer les frais liés au blindage de ces murs.

Toujours dans une optique d’optimisation des frais, l’architecte et son équipe auraient pu essayer d’optimiser l’emplacement des WC. En effet, si une distance de moins de 4m se trouve entre les WC, lors de la construction, une seule gaine peut être utilisé. Le fait d’avoir disposé les WC aussi éloigné les uns des autres engendre des frais supplémentaires par la création de plusieurs gaines.

Lors de l’étude du plan initial que nous avions à disposition, certains aspects pratique nous ont également questionné. En effet, un local s’intitulant « bed bay » se retrouve sur ce dernier. Nous nous sommes interrogés sur la fonction de cette pièce. Si cette dernière représente un emplacement pour les injections des patients hospitalisés et alités, il serait nécessaire d’avoir une porte à la pièce. Ceci dans le but de répondre aux exigences des secteurs de travail C selon le cadre légal cité précédemment.

Nous nous demandions également pourquoi avoir choisi de faire deux laboratoires distinct entre le PET et le SPECT. Dans un idée d’optimisation de l’espace et de l’infrastructure, il nous sembleraient pertinent qu’il n’y ait qu’un seul laboratoire.

De plus, sur le plan initial nous constatons, qu’il n’y a pas de box d’attente pour les patients passant un examen PET-CT ni de salle ergométrique. Selon la procédure de l’examen F-18-FDG, suite à l’injection du radiopharmaceutique, le patient doit rester au calme, sans effectuer d’effort durant environ une heure avant de faire l’examen. Il est donc impératif de prévoir des cabine d’attentes pour ces patients. Les patients allant effectuer un SPECT-CT cardiaque, vont, selon la procédure établie, devoir effectuer une partie de l’examen sous « stress ». Afin d’effectuer cet examen, l’injection du radiopharmaceutique doit se faire lors d’un effort physique. Il est donc indispensable d’avoir à disposition une salle, qui sera considérée comme un secteur de travail C, contenant un vélo elliptique prévu à cet effet.

Nous avons également remarqué qu’il n’y a pas de bureau destiné au médecin nucléariste ou au chef TRM et qu’il manque une salle d’attente dans l’espace dédié à la médecine nucléaire. Etant donné que les TRM et les médecins nucléaristes travaillent en étroite collaboration, il nous semble essentiel que leur bureau se situe à proximité du lieu d’acquisition. Il va de même pour le bureau du chef TRM. Une salle d’attente spécifique pour les patients de médecine nucléaire semble importante. En effet, dans un objectif d’optimisation de l’organisation et de l’ergonomie des travailleurs, il serait bénéfique d’intégrer un espace pour l’attente des patients de médecine nucléaire

Plan initial - médecine nucléaire

Plan initial - global